Attention, c’est un piège ! Ou comment les réseaux sociaux abusent de notre cerveau

Notre cerveau est  formidable, très puissant… mais il a ses faiblesses et certains savent comment en profiter.
Comment font les réseaux sociaux comme fb, twitter, insta, etc. pour nous garder captifs chez eux ? Comment arrivent-ils à nous empêcher de faire autre chose ? Comment arrivent-ils à nous faire arrêter ce que nous faisions pour venir glander chez eux ?
On sait comment piéger le cerveau humain pour lui faire faire ce qu’on veut. Pour nous manipuler. Ce n’est pas nouveau, mais depuis quelques années les réseaux sociaux en abusent, et ça marche très bien pour eux (regardez leur nombre d’utilisateurs et leur chiffre d’affaire). Si vous voulez lutter et retrouver votre liberté, il faut d’abord comprendre comment ça marche. Voici les 5 principales techniques expliquées simplement.

Petite intro sur notre cerveau

Avant de commencer, il faut d’abord savoir que nous sommes le résultat de millions d’années d’évolution, et que notre cerveau actuel (nous sommes des Homo sapiens) a 300.000 ans. Pendant 300 000 années environ, donc, nous étions des hommes des cavernes, nous devions survivre dans un environnement avec des prédateurs cherchant à nous manger. Depuis quelques générations seulement nous n’avons plus trop à nous soucier de prédateurs affamés pouvant nous croquer, mais notre cerveau ne le sait pas. Il fonctionne encore « à l’ancienne », et c’est grâce à ça que les 5 cheats ci-dessous fonctionnent.

1. Les alertes ou notifications

Notre cerveau est conçu pour réagir aux nouveautés, c’est ce qui nous permet de survivre quand l’environnement est hostile (avec des prédateurs). Les notifications incessantes de nos téléphones, tablettes, montres, etc. ont donc un effet très fort sur le cerveau : il se met en alerte, coupe ce qu’il faisait pour se concentrer sur cette nouveauté et déterminer si c’est un danger ou pas.
Et même s’il le fait très rapidement : PAF, votre concentration est fichue. Vous lisiez le livre de français pour le BAC ? Vous faisiez un exercice de math ou physique ? Vous lisiez un compte-rendu de réunion ? Un article ? Hé bien vous venez de perdre plusieurs minutes, le temps qu’il faudra à votre cerveau pour se concentrer à nouveau.

2. Les gratifications.

Les gratifications sont des récompenses, des bons points comme les likes, les commentaires, le nb de vues. Elles sont distribuées rapidement et aléatoirement car c’est ainsi qu’elles ont le plus d’impact sur votre cerveau (de nombreux tests scientifiques et expérimentations l’ont montré). Rapidement d’abord : comme ça vous savez que si vous utilisez fb, tt, alors vous pouvez espérer une récompense rapide. Aléatoirement car ça garde un effet de surprise. C’est calculé pour être efficace. Addictif, même : ça marche comme une drogue.

3. Des contenus sans fin

Sur ces plateformes, ce qu’on regarde arrive sans fin (mur facebook infini, vidéos youtube en lecture automatique, etc.). Il n’y a rien qui nous fait arrêter, comme une fin de chapitre dans un livre, ou un dessert dans un repas. On reste donc piégé, captif, il est difficile de passer à autre chose. Nous n’avons pas cette sensation de « c’est bon, j’en ai assez ». Non non. Au contraire, on se dit : « allez, encore un et j’arrête, promis ».

4. L’acceptance sociale

On a peur que nos proches se vexent si on ne réagit pas à leurs publications, si on ne va pas immédiatement voir/commenter/liker. Nous avons l’impression qu’il est important de participer. Donc on le fait. Mais est-ce vraiment important ? Au fond de vous, maintenant que vous connaissez le mécanisme des récompenses expliqué plus haut : est-ce si important que cet ami fb qui est dans votre classe, et à qui vous dites à peine bonjour, mette un like ou commente ce que vous postez ? Seriez-vous vraiment vexé, vous ?

5. La peur de louper un truc important

Tout le monde est sur les réseaux, « s’informe », est au courant du dernier buzz, de la dernière vidéo de tel youtubeur, de la dernière nouveauté de tel jeu, etc. Là encore, est-ce important ? Qu’est-ce qu’il en restera dans 1 semaine ? Pfffft, rien, nada, niente, nothing : ça sera oublié. Et pour les quelques évènements un peu importants, on s’informe après coup, facilement. On finit toujours par être au courant.

Conclusion

Vous savez maintenant comment votre cerveau est trompé, manipulé par facebook, twitter, insta, etc. C’est la 1ère étape pour reprendre le contrôle. Mais sachez-le : c’est une bataille difficile, et c’est pour vous que c’est important. Certains ont réussi, pourquoi pas vous ?
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